Selon Elloha, acteur représentatif de l’hébergement touristique, sur 100 voyageurs,72 déclarent qu’ils ne prévoient au printemps prochain, que de courts voyages et presque systématiquement, en voiture. Exit, donc, encore cette année, les « longues distances ». La part belle revient aux voyages « locaux »; c’est-à-dire, à moins de trois heures de route de chez soi …

Et on va même jusqu’à parler de  staycationners (vacanciers sur place) : c’est une des vertus de cette crise, l’envie de partir loin s’est quelque peu refroidie chez certains, pandémie oblige, tandis que le plaisir de redécouvrir « l’évasion à deux pas de chez soi » revient au grand galop !

Le Covid imposera toujours ses conditions en 2021: la vaccination de la population va relancer le tourisme en deuxième partie d’année, vers une consommation d’abord « locale », puis régionale et nationale.

Les voyageurs européens observent leur  prochaine saison d’été avec intérêt mais prudence. Selon Sojern, qui a analysé plus de 350 Millions de profils de voyageurs à travers le monde, l’Espagne reste la première destination, suivent la France et la Grèce.

Il faut noter un changement important de comportements, notamment sur les durées de séjour qui seront beaucoup plus longues, si l’on en croit les recherches synthétisées par Sojern partout en Europe :

 

Pour les analystes, le fait que beaucoup n’ont pas fait de voyage à l’étranger depuis longtemps en raison de la pandémie, ou ont eu   des vacances reportées dans le cadre de leur travail , ces personnes sont prêtes à planifier des vacances plus longues … mais localement !

Ces futurs vacanciers vont avoir besoin de trouver une bonne dose d’évasion « locale » et chercheront plutôt à vivre une ambiance à part. Ils aspirent à …. Sublimer le moment du petit-déjeuner  et en faire une expérience en soi …. Ne pas partir  chargé de bagages, ne pas rouler des heures, se poser en quelques minutes, se sentir dans un endroit familier, se faire « coocooner » à quelques minutes de chez soi, repartir le lendemain sans avoir des heures de voiture, etc … .

Cette tendance au voyage « immobile » est une tendance de fond partout en Europe, car changer d’air, ne signifie pas changer de pays ou de continent : ils veulent juste changer de décor !

Ce qui se dessine autour de cela, c’est les vacances dans son « chez-soi ailleurs » … les Suédois se ruent sur les maisons d’été et les réservations s’envolent littéralement.

Cette tendance va-t-elle durer après la pandémie ? On ne peut le prédire, mais pour l’heure, c’est bien ce marché « local » qui sera le catalyseur de ces prochains mois.

En jouant la carte des « tribus », ce marché de familles ou de copains qui sont prêts à « privatiser » un lieu pour célébrer leurs retrouvailles en toute sécurité … le marché est énorme !